Une expérience d'inculturation à Madagascar 2014
Après un bref passage à Tananarive, je me trouve maintenant et pour les prochains mois au sein de la communauté d’Andranobe, située à moins de 10 kilomètres au nord-est d’Anstirabe. La ferme des Soeurs est plutôt isolée. C’est une maison d’habitation en briques au bout d’une allée bordée de rosiers, hangar, étable et citernes à eau derrière les murs de briques hérissés de piques qui protègent la propriété.
A l’extérieur, 10 hectares de terres cultivées par les Sœurs : riz, maïs, soja, haricots, ainsi qu’un bois de pins non encore exploité, mais dont la communauté projette de tirer, dans les années à venir, bois d’oeuvre et de chauffage.
A l’intérieur, un très grand jardin et quelques dizaines d’arbres fruitiers suffisent largement pour la consommation des Soeurs et des ouvriers. Les Sœurs sont 5, dont deux jeunes nouvellement arrivées en même temps que moi. Je ne pouvais rêver d’un accueil plus chaleureux de leur part ! Je les en remercie, grâce à elles, je me sens déjà chez moi à la ferme.
Mes activités pour l’instant sont assez réduites, les sœurs craignant de m’épuiser ! L’hiver et la saison sèche se termine, les pluies et les orages arrivent. Nous avons terminé les labours et commencé à semer haricots et maïs. En dehors du travail au champ, il y a aussi le soin des bêtes : une vingtaine de vaches laitières, quelques chèvres, une vingtaine et cochons et des poules. Le lait est trait à la main, bien sûr, il est entièrement utilisé pour la fabrication de fromages vendus à une coopérative d’Antsirabe. De plus, j’assure une heure quotidienne de français donnée aux ouvriers qui habitent la ferme en permanence.
Tout cela est pour moi très positif, et j’attends avec beaucoup d’impatience les nombreuses découvertes encore à venir.
Anne Marie JOLIET, chez les Sœurs du Christ. Andranobe.